La Chapelle des Lecques consacrée à Notre-Dame-des-Vertus et à Notre-Dame-de-la-Nativité
La chapelle primitive serait très ancienne (XIVème siècle ?). D’aucuns racontent que la chapelle fut construite au milieu du XVIIe siècle par un marin de La Ciotat. Les travaux de construction de la chapelle actuelle ont été effectués entre 1770 et 1780.
Jusqu’en 1826, la chapelle des Lecques était rattachée à la paroisse de La Cadière. Un prêtre de la Cadière venait donc y célébrer la messe les dimanches et fêtes. Un petit logement (attenant au mur nord de la chapelle) qui existe toujours lui était réservé. A partir de 1826, la chapelle des Lecques est détachée de la paroisse de La Cadière et devient ainsi une annexe de la paroisse de Saint-Cyr.
Le chapelle des Lecques est dédiée à Notre-Dame-de-la-Nativité et à Notre-Dame-des-Vertus.
Le bâtiment, long de 22 mètres et large de 8 mètres, est composé d’une nef unique de plan rectangulaire orientée nord/sud. Un clocheton surplombe une façade simple présentant un oculus. D’importants travaux de restauration ont eu lieu en 1981-82. Le chœur de l’église a été repeint en 2021.
L’entrée
Sur la gauche, deux bas-reliefs modernes polychromes représentent « La Vierge Marie avec l’enfant Jésus » et « Saint-Joseph ». Ils sont signés « BARTHALOT » et ont été offerts par le peintre dans les années 1950.
Sur la droite, un petit escalier en colimaçon conduit à une petite tribune d’où la cloche est sonnée manuellement par un fidèle tous les dimanches.
La cloche de 1905, d’un diamètre de 56 cm, est décorée d’une Notre-Dame de la Mer et d’un Christ, avec les inscriptions : « Immaculée » « Saint Cœur de Marie », « Jésus ».
Nous pouvons lire sur cette cloche : « Gloria in excelis Deo, je m’appelle Jeanne Louise, j’ai été offerte par les habitants des Lecques, Monsieur Blacas étant curé de Saint-Cyr, Monsieur Balle, Vicaire. L’an 1905. Eugène Baudoin, fondeur à Marseille. »
La nef
A l’entrée de la nef, deux statues sont disposées de part et d’autre dans chaque coin : à gauche l’une représente Sainte-Thérèse et à droite l’autre représente Saint-Antoine de Padoue. Juste à côté, dans une niche sur la droite, vous pourrez observer une statue de Notre-Dame (dorée et polychrome, carton pierre, milieu XIXe) : cette statue est importante car c’est elle qui accompagne le prêtre sur une barque de pêche lors de la traditionnelle bénédiction des bateaux le 15 août, jour de l’assomption de la Vierge Marie.
Devant le chœur, vous pourrez contempler deux autres statues dorées dans deux niches. Sur la gauche, une statue dorée et polychrome en carton pierre (milieu XIXe siècle) représente Sainte-Marguerite, patronne des Lecques. Elle porte un poisson en argent (sardine ?), don effectué au début du XIXe siècle par des pêcheurs en remerciement d’une pêche miraculeuse.
Sur la droite, une statue représente une Vierge à l’Enfant en bois dorée (XVIIIe siècle). Dans le socle de la statue, vous remarquerez une petite relique de Saint-Fidèle de Sigmaringen, moine capucin canonisé en 1746. Cet avocat de Colmar (Alsace) né en 1578 abandonna sa brillante carrière pour entrer chez les moines capucins de Fribourg-en-Brisgau à l’âge de 34 ans. Celui qu’on appelait « l’ange de la paix » consacra dix années de sa vie à convertir les cœurs et prêcher pour les pauvres en Allemagne du Sud, Autriche et Suisse. Au cours d’une mission dans le canton des Grisons en Suisse en 1622, il fut mis à mort par un petit groupe de protestants fanatiques. Ses Exercices spirituels, découverts après sa mort, restent un des manuels préférés de la formation spirituelle des capucins.
Le chemin de croix moderne qui orne la nef, dessiné par Monseigneur Jiliu Ricci, a été installé en 1982.
Le chœur
L’autel en bois doré et peint date du XVIIIe siècle, tout comme le tabernacle en bois doré avec des angelots, encastré dans le mur sur la droite.
Sur le mur derrière l’autel, le crucifix en bois doré date du début du XIXe siècle.
Sous celui-ci trône une statue de la Vierge à l’Enfant dite « Notre-Dame de Bab El Oued ». Cette statue, qui provient de l’église Saint-Vincent-de-Paul dans le quartier de Bab El Oued à Alger, a été « rapatriée » en France et donnée à la paroisse par la famille Langlois-Bascheri en février 2020. Cette statue a été réalisée dans les ateliers CODER à Marseille d’après un modèle du XVIII° siècle fait sous Charles X. Cet atelier est reconnaissable car le bas des robes de leurs statues est toujours brodé.
Deux anges porte-flambeau sont disposés de part et d’autre dans chaque coin (dorés, carton pierre, don du père Miraglièse).
Sur les murs latéraux du chœur, deux imposants tableaux provenant de l’église de Saint-Cyr ont été installés en 1981-82 : une Descente de croix et une Résurrection de Lazare.
Sous les deux grands tableaux, des ex-voto de marins du XVIIIème et XIXème siècle sont accrochés. Un ex-voto (du latin ex voto suscepto, « selon le vœu fait ») est un objet, un tableau ou une plaque gravée qu’on place dans un lieu saint à la suite d’un vœu, en remerciement d’une grâce reçue, d’un souhait exaucé.